Pour faire face au coronavirus, il faut revenir à la solidarité

Nos ancêtres ont fait face à de nombreuses crises et les ont surmontées ensemble: nous devons, nous aussi, faire appel à la solidarité de groupe pour vaincre cette pandémie de coronavirus que nous avons traversée.

Tim Marshall // Unsplash

S'il faut sortir quelque chose de cette crise, c'est l' exemple de milliers de personnes qui travaillent par coopération et altruisme pour aider, chacune à sa manière, à lutter contre le virus. Certains impriment, à domicile, des masques de protection pour les agents de santé, d'autres s'organisent pour faire les courses et s'occuper des personnes âgées qui vivent seules, d'autres vont travailler dans des emplois essentiels (supermarchés, santé, transports …) malgré le risque contracter la maladie.

Cependant, lors de cet état de crise exceptionnel dû à l'expansion du coronavirus, on observe des cas de manque d'empathie et d'égoïsme. Par exemple, la collection de produits, les voisins qui se sont fait appeler la police des balcons ou les personnes qui critiquent les parents qui sortent avec leurs enfants autistes et d'autres qui, par peur de contagion, veulent expulser des professionnels de leurs immeubles qui combattent ou traitent la maladie au jour le jour.

Nous voyons également des exemples douloureux d'égoïsme entre les pays. Les riches ne veulent pas aider les pauvres et se protéger - pensant que le virus ne les affectera pas de la même manière - du matériel a été confisqué et certains dirigeants ont donné la priorité à l'économie sur leurs citoyens.

Ce n'est pas la bonne manière de sortir de la crise. C'est peut-être un moyen de se protéger individuellement du virus (bien que ce ne soit pas si vrai non plus), mais en se comportant comme ça, on perd l'essence de nos ancêtres, on perd notre humanité.

Comment nos ancêtres ont-ils survécu à ce genre de crise?

Si une valeur a caractérisé l'évolution de l'être humain, depuis nos premiers ancêtres, c'est celle de la solidarité de groupe. Les archives fossiles nous ont laissé de nombreuses preuves de la façon dont le sentiment de groupe et le soin de nos pairs les plus sans défense ont été une constante chez les différentes espèces d'hominidés.

Tout comme nos ancêtres ont fait face à de nombreuses crises de toutes sortes et les ont surmontées ensemble, nous devons également faire appel à la solidarité de groupe pour surmonter cette pandémie de coronavirus que nous avons dû vivre.

L'une des premières preuves de ce type de solidarité de groupe se trouve dans Homo Georgicus (Dmasini, Géorgie, sud du Caucase) daté d'il y a 600 000 ans. Les chercheurs ont retrouvé le crâne d'un individu qui, après avoir perdu toutes ses dents, a pu survivre pendant plus de deux ans dans ces circonstances extrêmes.

Dans des conditions normales, cet individu n'aurait pas pu subsister seul. L'explication la plus plausible de cette anomalie est que ce sujet a pu survivre car, pendant plusieurs années, il a été soigné et nourri par son groupe.

Dans d'autres espèces plus proches dans le temps, des preuves de soins collectifs pour les personnes souffrant d'un certain type de handicap qui les empêchaient de survivre par elles-mêmes dans l'environnement hostile de leur époque ont également été trouvées. Un aîné de Néandertal, connu sous le nom de Shanidar-1, aurait été une proie facile pour les prédateurs s'il n'avait pas été soigné et protégé par sa tribu pendant plusieurs décennies.

Ce sujet, dès sa jeunesse, a eu plusieurs blessures très graves et invalidantes. Son visage était défiguré, il avait perdu l'ouïe, son avant-bras droit avait été amputé et sa jambe droite était gravement blessée.

Ce ne sont que deux exemples, mais les chercheurs en connaissent, chez différentes espèces d'hominidés, bien d'autres. Dans tous les cas étudiés, la conclusion qui a été tirée est que ces individus malades ou faibles ont pu survivre parce que les membres sains du groupe ont pris soin d'eux.

Probablement, même s'ils étaient incapables de chasser ou de rassembler, ces sujets auraient une autre fonction au sein du groupe et, bien sûr, il y avait un lien fort entre tous les membres de la tribu, de sorte que l'abandon de leurs malades ou personnes âgées n'était pas un option.

Revenons à notre essence: solidarité et coopération

Ce concept de solidarité et de soutien aux plus faibles est celui auquel nous devons faire appel si nous voulons être victorieux dans cette pandémie.

De la politique internationale, aux communautés de quartier ou aux familles, nous devons promouvoir l'aide parmi tous les êtres humains. Notre tribu actuelle ne compte plus 20 ou 30 membres, mais 7,5 milliards de personnes et toutes les personnes méritent la même attention et le même respect.

La base de notre société doit passer de l'individualisme à la solidarité de groupe et au soutien mutuel.

Empathie, compréhension, coopération et récupération de notre solidarité de groupe ancestral doivent marquer notre feuille de route pour surmonter la crise actuelle que traverse notre espèce.

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