Bonne thérapie de marche

Antoni Alcaide

Une bonne posture lors de la marche rend cet exercice si naturel et agréable pour être en meilleure santé: il élimine les raideurs et modifie même votre attitude vitale

Vous marchez tous les jours, donc l'attitude avec laquelle vous le faites inversera positivement ou négativement votre posture corporelle. La bonne marche thérapeutique propose de faire de la marche une activité saine qui contribue à améliorer votre posture, à harmoniser les mouvements et à favoriser l'équilibre mental et le calme.

Marcher en travaillant à la fois la posture et l'attitude est l'exercice le plus naturel et quotidien que vous puissiez faire avec votre corps.

1. Attitude propulsée et rétention

• Penchez-vous en avant, avec le poids vers la plante des pieds et la poitrine vers l'avant. Reste comme ça pendant un moment. Pour maintenir l'équilibre, tous les muscles postérieurs sont tendus. Les genoux repoussent, les orteils se contractent, la nuque se cambre.

• Puis penchez-vous en arrière, le poids vers les talons et l'abdomen vers l'avant. Restez un moment. Pour garder votre équilibre, pliez les genoux et compensez l'inclinaison de votre torse en déplaçant votre moitié supérieure vers l'avant, en courbant le dos et en baissant la poitrine.

• Expérimentez la marche avec les deux postures, en observant la vitesse, le ton et la mobilité qu'elles génèrent. Ressentez l'attitude, l'humeur et la manière de se rapporter à l'environnement que chacun propose.

2. Explorez et activez le sommeil

• Avec vos pieds parallèles, balancez-vous légèrement d'avant en arrière. Puis ralentissez le swing jusqu'à ce que vous vous arrêtiez au milieu. Il pousse à partir de l'axe central amenant la couronne vers le ciel et sans séparer les pieds du sol. Le cou, les épaules et les lats se resserrent.

• Sans perdre cet axe ni fermer les épaules, pliez les genoux puis déposez tout votre poids au sol.

• Essayez de marcher avec les deux postures et observez l'axe: d'abord raide et long, puis court et lâche. Ressentez l'attitude, l'esprit et la relation avec l'environnement qui sont générés.

• Imaginez que l'essieu, au lieu d'être rigide, soit un ressort et qu'il agisse comme une suspension. Marchez en sentant cet axe de ressort, en alternant l'élan vers le ciel et vers la terre.

• Voyez si votre attitude a changé et comment vous vous sentez. Si votre marche est plus légère, élastique et «rebondissante».

3. Ouvrir, fermer et développer

En perdant l'axe, la mobilité est limitée; cela a une lecture du corps et de l'esprit. Voyons cela avec nos bras.

• Roulez vos épaules. Les paumes sont tournées vers l'avant, les avant-bras séparés du corps et la poitrine sort. Promenez-vous et observez votre attitude et si les bras bougent facilement ou non.

• Faites-les ensuite pivoter vers l'intérieur. Les paumes sont tournées vers l'arrière, les avant-bras touchent le corps et la poitrine s'enfonce. Promenez-vous et observez votre attitude et comment vous bougez vos bras.

• Trouvez la position médiane. Les paumes font face aux cuisses, la poitrine neutre. Marchez avec vos bras lâches

et voyez si son mouvement se développe. Comment vous sentez-vous comme ça?

4. Une marche joyeuse et régulière

• Marche en combinant les trois directions des exercices précédents, en se concentrant sur l'axe y avec la position intermédiaire des bras.

• Propulsez-vous du bout du pied. Accrochez-vous pour soutenir le talon de l'autre pied. Déplacez le poids du talon vers la semelle et, avec une légère courbure du genou, «enfoncez» votre pied dans le sol de sorte que le ressort vous propulse vers le haut, vers la plante du pied et vers l'avant.

• Détendez-vous, reprenez la marche normale et intégrez progressivement ces phases de mouvement naturellement. Détendez vos épaules, vos bras et votre bassin et laissez-les se balancer avec le mouvement.

• Si vous incorporez le mouvement croisé (l'alternance des va-et-vient du bassin et de la zone scapulaire), vous aurez la base pour vous lancer dans la «bonne marche».

5. Méditez et fusionnez avec le paysage

• Commencez à marcher avec ce que vous avez appris jusqu'ici.

• Gardez votre tête sur l'axe et regardez vers le bas à la recherche d'un point à 8-10 mètres devant vous. Brouillez et ouvrez votre regard, comme un "fisheye": vous voyez, mais vous ne regardez pas.

• Observez comment ce panorama s'approche de vous et passe en arrière sur les côtés et sous vos pieds. Lorsque des bâtons sont utilisés, cela donne le sentiment que le chemin est tiré vers soi.

• Sans perdre ce regard, faites attention au mouvement du corps. Vous êtes à la fois en vous et immergé dans le paysage.

• Laissez passer vos pensées, sans en fixer aucune, comme avec votre regard. Peu à peu, les paysages extérieurs et intérieurs se confondent et la perception de l'espace et du temps se transforme.

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